Les actions sur le terrain : Cyn’Actions Biodiv’
Nos actions sont nombreuses. L’engagement des fédérations en faveur de la biodiversité ne faiblit pas, renforçant la place des chasseurs comme premiers écologistes de France.
La FNC répertorie les actions des Fédérations en faveur de la biodiversité. Pour cela, elle utilise la base nationale Cyn’Action Biodiv. Véritable outil de collecte et de valorisation des actions menées sur l’ensemble du territoire, cette base de données recense ainsi près de 1000 actions. Cette application dédiée aux acteurs de terrains que sont les chasseurs les répertorie.
Le principe de conservation par l’utilisation durable, selon lequel la pratique des usages est un instrument qui peut contribuer à la protection de la biodiversité, s’inscrit aujourd’hui dans les principes généraux de l’article L 110.1 du Code de l’Environnement, depuis la loi pour la reconquête de la diversité biologique et des paysages de 2016. Ce concept est une déclinaison française de principes déjà validés à l’échelon international (UICN, CDB, principes d’Addis Abeba pour l’utilisation durable de la biodiversité etc.)
La chasse, contrairement aux idées reçues, ne se limite pas à la seule action de prélèvement. Un réseau associatif constitué de plus de 70.000 associations, 94 fédérations départementales et 13 régionales gère l’association de chasse. La Fédération Nationale des chasseurs coordonne donc le réseau. Les structures associatives de chasse et les chasseurs sont présents quotidiennement sur les territoires ruraux de notre pays. Ils constituent ainsi un réseau d’observateurs de l’état des milieux naturels et de sentinelles de la nature.
Les chasseurs ont été parmi les premiers citoyens à constater et déplorer la destruction des milieux naturels. Ils voient la dégradation des milieux humides, le déclin des oiseaux et des insectes, etc. Aussi, à leur échelon d’intervention, les chasseurs se sont investis pour la mise en œuvre d’actions de restauration et de conservation des milieux naturels. Une récente étude du BIPE (Cabinet de Conseil en analyse stratégique et prospective économique – agréé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) évalue le bénévolat des chasseurs à 78 millions d’heures par an soit l’équivalent de 57 000 emplois à temps plein. Une proportion importante de ce bénévolat est consacrée à des actions de préservation de la faune sauvage et de la biodiversité.
Échange d’informations et retours d’expériences
Tous les milieux naturels et groupes d’espèces faunistiques et floristiques sont concernés. Ces actions ne s’intéressent pas exclusivement aux espèces chassables mais également aux espèces protégées en passant par les espèces exotiques envahissantes. Beaucoup visent la connaissance, le suivi ou la conservation d’espèces protégées.
Une application dédiée
Cyn’Actions Biodiv’
L’application Cyn’Actions Biodiv’ se divise en 3 outils. 2 se consacrent uniquement aux fédérations afin de constituer une base de données commune complétée régulièrement. Pratique et rapide, elle facilite notamment les recherches et la mobilisation d’informations pour des enquêtes, publications, études…
Le troisième outil, sous forme de carte interactive avec des points géolocalisés, est dédié au grand public. Il lui donne accès aux actions recensées. L’application est dotée de nombreuses fonctionnalités. Elle répond également à des critères de tri, appliqués en fonction des thématiques choisies : habitats et milieux, espèces, types d’actions, politiques publiques concernées. Les informations saisies par les fédérations permettent une mise à jour en continue de la carte non exhaustive.
Ce projet collaboratif des fédérations des chasseurs s’inscrit dans une volonté de conduire une véritable démarche de co-construction participative. Elle positionne ainsi les chasseurs comme acteurs principaux de la biodiversité, de la protection de l’environnement et du patrimoine naturel.
Partenariat de gestion écologique d’une réserve de chasse : un exemple concret
La Fédération des Chasseurs de la Loire a signé une convention de partenariat avec Ronaval, pour le recyclage et la valorisation des déchets. Cette convention pour la gestion, le suivi et la reconquête de la biodiversité, concerne le site de Tremoulin, à Saint Marcellin-en-Forez. Ce site est aujourd’hui fermé. Sa dénaturalisation est prévue par la Convention alors qu’il a été classé en Réserve de Chasse et de Faune Sauvage. Dans cette ancienne zone industrielle stockant des déchets, les 2 parties œuvrent donc pour une gestion écologique et dynamique. 5 600 arbres ont été replantés pour un corridor écologique pour la faune. Des cultures nectarifères sont mises en place pour les pollinisateurs. Une gestion ciblée de la fauche des prairies naturelles favorise également le retour de plantes, insectes et oiseaux.