Le renard roux est aussi appelé « goupil » dans nos régions.
Classe : Mammifères
Ordre : Carnivores
Famille : Canidés
Genre : Vulpes
Espèce : vulpes
Il est réputé pour son intelligence et ses ruses. Il a été la source d’inspiration de plusieurs auteurs, en particulier Jean De La Fontaine pour ses célèbres fables, dont « Le Corbeau et le Renard » et « Le Renard et la Cigogne ».
DESCRIPTION DU RENARD ROUX
Le renard roux, comme son nom l’indique, est de couleur dominante rousse, mais il peut présenter des variantes allant du jaune au marron foncé. Il est alors qualifié de « Charbonnier ».
Il pèse de 6 à 12 kg et mesure environ 40 cm au garrot, le mâle étant généralement plus gros que la femelle.
Son espérance de vie est de l’ordre de 7 à 8 ans. La maturité sexuelle de l’espèce est atteinte à 1 an. Le rut s’étend alors de janvier à février. C’est à cette période notamment que l’on peut entendre des aboiements ressemblants à ceux de petits chiens : ce sont les glapissements du Renard roux. Après une gestation de 50 à 55 jours, la femelle, appelée « renarde », met bas au cours des mois de mars et avril une portée de 4 à 8 renardeaux au fond d’un terrier. Les jeunes naissent aveugles et ne sortent du terrier qu’au bout de 3 à 4 semaines.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
Les renards, toutes espèces confondues, sont présents sur tous les continents, aussi bien dans les régions polaires (Renard argenté) que dans les déserts (Fennec).
Le Renard roux couvre de façon homogène l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord et sa répartition s’étend en Afrique du Nord et en Australie, où l’espèce a été introduite. Animal connu de tous, il est facilement observable sur tout le territoire national.
ÉCOLOGIE ET HABITAT
Le renard affectionne tout particulièrement les bois, les bosquets, les landes et les friches qui sont ses habitats de prédilections. C’est dans ces milieux que l’on observe les plus fortes densités de l’espèce. Néanmoins, par sa faculté d’adaptation, on le rencontre aussi dans les plaines et les marais et de plus en plus dans les zones urbanisées (jusqu’à des centres-villes tels Paris ou Berlin).
Il a des mœurs nocturnes pour l’ensemble de ses activités (alimentation, rut, marquage de territoire). Durant la journée, il vit dans un terrier qu’il a creusé, mais il peut occuper également des terriers d’autres espèces comme le Blaireau européen ou le Ragondin. Les paillers*[1] sont par ailleurs très appréciés, en particulier dans les zones de plaine et de marais.
Il est possible, malgré tout, d’observer le Renard roux le jour. En période d’élevage des jeunes (avril-mai), il est fréquent d’observer les adultes à la recherche de nourriture sur les parcelles fraichement fauchées où ils trouvent principalement des micromammifères, mais aussi d’autres espèces qui n’ont pu échapper au passage de la faucheuse, comme les perdrix, le Faisan de Colchide ou encore le Lièvre d’Europe. Au début de l’été (juin-juillet), ce sont les jeunes que l’on rencontre en bordure des cultures. Ils ont quitté le terrier et vivent pendant cette période estivale dans les champs de blé et de maïs.
Son régime alimentaire est très hétéroclite. À l’origine carnivore, il est un excellent chasseur et consomme aussi bien mulots et campagnols que lapins, levrauts ou jeunes oiseaux. Les animaux domestiques entrent également dans son alimentation, en particulier les volailles, mais il peut aussi capturer de jeunes agneaux ou porcelets. Les végétaux et les fruits, ainsi que les déchets ménagers, font également partie de son spectre alimentaire. Ainsi, même s’il fait partie de l’ordre des carnivores, le Renard roux présente un régime omnivore.
*[1] pailler = empilement de bottes de paille ou de foin.
ÉTAT SANITAIRE
Le Renard roux, animal sauvage, peut être porteur de plusieurs maladies dont certaines peuvent être dangereuses pour l’homme. La plus connue est la rage, cependant, aucun nouveau cas n’a été répertorié depuis 2001 en France.
La gale sarcoptique est en revanche bien connue dans notre département, avec un pic récent de contagion entre 2004 et 2007. Elle se caractérise par une perte totale ou partielle des poils de l’animal et l’apparition de croutes conduisant à un affaiblissement de l’individu et pouvant aller jusqu’à la mort de celui-ci. Si actuellement le nombre d’animaux contaminés a considérablement diminué, les cas signalés restent malgré tout assez réguliers.
Il est donc important de rester vigilant, en évitant tout contact avec des renards contaminés et en ayant une attention toute particulière vis-à-vis de vos chiens qui peuvent l’être également.
L’échinococcose alvéolaire est une maladie rare, méconnue en Vendée, mais qui progresse chaque année. Elle est véhiculée en partie par le renard qui transmet les œufs de parasite à l’homme par ses souillures sur la végétation. Chasseurs, ramasseurs de champignons, randonneurs, peuvent être atteints par cette maladie qui cible le foie. Le diagnostic est difficile à obtenir car les symptômes peuvent ne se déclarer que quatre à cinq ans après la contamination.
SUIVIS PAR LA FÉDÉRATION DES CHASSEURS DE VENDÉE
Une étude sur l’analyse des contenus stomacaux a été mise en place de 2000 à 2003. Les équipages de déterrage se sont chargés de la collecte des estomacs et l’IUT de la Roche-sur-Yon s’est chargé de l’analyse ainsi que du traitement des données.
- Les comptages nocturnes IKA sont réalisés chaque année sur la majorité des communes vendéennes avec le concours de nombreux chasseurs du département. Cet indice nous indique l’état des populations, leur évolution quantitative et géographique.
- Les collisions routières sont également répertoriées et géolocalisées par le service technique.
Un bilan de capture est envoyé à l’ensemble des responsables de territoire de chasse. Il est à compléter en fonction des différentes espèces et des différents moyens de captures à chaque fin de saison cynégétique.
Un bilan spécifique au déterrage est aussi envoyé à tous les maitres d’équipages de vénerie sous terre pour ajuster au mieux le bilan départemental. Il en est de même des lieutenants de louveterie qui nous communiquent aussi le bilan de leur saison.
La synthèse de ces bilans permet notamment d’établir une cartographie des captures.
- L’enquête prélèvement permet, elle aussi, de compléter notre jeu de données, en particulier pour la période de chasse.
Le suivi des dommages est assuré principalement par les déclarations de dommage enregistrées « Décladom ». Cette application, accessible à tous et adaptée à beaucoup d’espèces commettant des dégâts