DESCRIPTION DE LA PERDRIX ROUGE

C’est un oiseau de taille moyenne pesant de 400 à 500 g avec une envergure aux alentours des 50 cm. Le rouge vif sur les pattes, le bec et le pourtour des yeux caractérisent l’espèce. Les flancs sont barrés de lignes noires, brumes et blanches. La gorge blanche est délimitée par un liseré noir qui descend en fines gouttelettes sur le jabot bleuté. Le mâle est porteur d’un ergot sur chacune de ses pattes, tandis que la femelle en est dépourvue, ou seulement sur l’une de ses pattes. Le dimorphisme sexuel est peu marqué. Lorsque les adultes sont en couple, le mâle est plus gros que la femelle, mais le plumage des deux sexes est identique.

La différenciation des jeunes et des adultes ne peut se faire que par l’observation des mues et/ou de l’usure des rémiges primaires de l’aile de l’oiseau. Les jeunes ont l’extrémité des premières rémiges usées alors que les adultes ont un contour parfaitement lisse.

RÉGIME ALIMENTAIRE

La perdrix rouge est essentiellement végétarienne, mais son alimentation inclut une faible proportion d’invertébrés, notamment chez les jeunes.

🔹 Poussins (moins de 3 semaines) : leur régime est majoritairement composé d’invertébrés (fourmis, sauterelles, araignées, coléoptères, larves…). Cette part diminue progressivement avec l’âge.

🔹 Adultes : leur alimentation repose principalement sur des végétaux :

Toute l’année : parties vertes des plantes, avec une prédominance de graminées (dont les céréales cultivées), mais aussi des légumineuses (luzerne, trèfle…) et des composées.
Les invertébrés ne représentent qu’une faible part de leur régime.

Printemps-été : fleurs

Été-automne : graines

REPRODUCTION

En mars, les couples se forment et adoptent un comportement territorial, autour de leur principale ressource alimentaire. Le mâle délimite son territoire grâce à ses chants, en particulier le matin. La ponte débute en mai. La femelle pond un œuf toutes les 36 heures environ dans un nid pouvant accueillir de 12 à 15 œufs. Dans certains cas, la femelle peut faire un deuxième nid (une dizaine d’œufs). Le mâle démarre alors l’incubation du premier nid et la femelle le deuxième. En cas de destruction de la ou des premières nichées, la femelle commence une nouvelle ponte que l’on appelle ponte de « recoquetage ». Le nombre d’œufs est alors réduit. L’incubation est de 24 jours.

Les jeunes sont nidifuges. Ils peuvent quitter le nid quelques heures après leur éclosion, mais restent à proximité immédiate des adultes pour bénéficier à tout moment de la chaleur corporel des parents. L’alimentation des poussins est composée à 90 % de protéines animales les trois premières semaines. Ensuite, la proportion de végétaux et de graines augmente rapidement pour atteindre le régime alimentaire des adultes. Les jeunes peuvent faire de petits vols dès deux semaines et sont proches de la taille adulte vers 10 semaines. Les oiseaux restent en compagnie jusqu’à la sortie de l’hiver.

ÉCOLOGIE ET HABITAT

À l’automne, les perdrix se regroupent en compagnies formées des parents, de leurs jeunes de l’année et parfois d’adultes sans progéniture. Ces groupes se dispersent dès février dans le sud de la France, laissant place à la formation des couples. C’est alors la pleine période de chant, prélude à la reproduction. Peu à peu, les individus isolés deviennent plus visibles que les couples, puis les compagnies se reforment après l’éclosion des œufs.

Les perdrix passent la nuit à même le sol dans un dortoir. Leur activité varie selon les saisons : du printemps à l’automne, elles sont particulièrement actives à l’aube et au crépuscule, tandis qu’en hiver, leur pic d’activité se situe en milieu de journée.

Espèce sédentaire, la perdrix rouge occupe un territoire variable selon la saison : en hiver, son domaine s’étend sur environ 30 hectares, mais se réduit à 4 à 6 hectares pendant l’incubation. Après l’éclosion, les jeunes évoluent sur un territoire d’environ cinq hectares durant leurs neuf premières semaines.

La perdrix rouge privilégie des milieux diversifiés comme les landes, garrigues, vignes et bocages. Elle affectionne particulièrement les climats méditerranéen et océanique du sud, à l’inverse de la perdrix grise, plus adaptée aux grandes plaines céréalières du nord de l’Europe.